Pays : France
Compagnie : SNCF
Caractéristiques techniques
Longueur: 19,81 m
Masse: 112 t
Vitesse: 130 km/h
Année de construction: 1956-1957
Puissance: 1800 CV
Firme constructrice: Alsthom/Fives-Lille
En dépit d'un aspect assez inhabituel et peu esthétique, ces locomotives Diesel connurent leur heure de gloire à la fin des années 50 sur les lignes de la façade atlantique. Elles inaugurèrent
la «grande» traction Diesel et furent les premières à montrer concrètement que, sur les lignes non électrifiées, il peut y avoir autre chose que la traction à vapeur.
La naissance de la traction Diesel de ligne en France
Le réseau du PLM a bien fait des essais, avant guerre, avec deux locomotives Diesel articulées roulant en tête de trains rapides lourds entre Paris et Menton. Mais ces essais ne débouchent pas sur une série de locomotives du fait de la guerre et de la raréfaction du pétrole. Après 1945, le problème de la cherté du charbon qu'il faut importer pour la traction vapeur et l'abondance du pétrole à prix dérisoire reposent le problème de la traction Diesel. La SNCF fait un essai en 1957 sur les lignes de l'étoile de La Rochelle avec la mise en service de 20 locomotives type 060 DI3, plus tard dénommées CC 65000. Les raisons du choix de La Rochelle est que son étoile de lignes voit des circulations de trains relativement peu fréquents, mais lourds, et connaissant des pointes au moment des vacances. La vapeur est peu intéressante du fait des longues attentes dans les dépôts: une locomotive à vapeur consomme quand elle attend, contrairement à la locomotive Diesel.
Capables de rouler à 130 km/h, ces lourds engins de 113 tonnes ont 2 moteurs Diesel type MGO de 12 cylindres en V donnant chacun 900 CV. Ces moteurs Diesel alimentent des génératrices qui alimentent, elles, les 6 moteurs de traction des bogies. Ces moteurs de traction peuvent être couplés en «petite vitesse» avec effort maximal entre 18 et 65 km/h pour les marchandises, ou en «grande vitesse» avec effort maximal entre 40 et 130 km/h pour les voyageurs. En rampe de 10%0, elles remorquent des trains voyageurs de 550 tonnes à 130 km/h ou de marchandises de 1100 tonnes à 60 km/h. Sauf pour cinq d'entre elles, qui se retrouvent affectées à un service marchandises entre Saint-Louis et Bâle, l'ensemble de la série fait carrière à La Rochelle, et fut réformée en 1989, victime du coût élevé de la locomotive à deux moteurs Diesel.